Written by Halk Okulu (Turquie)
PROBLÈME : INDIFFÉRENCE
SOLUTION : INFORMATION, POLITISATION, COLLECTIF
Beaucoup de gens se plaignent de l’indifférence de la population, des masses, de nos partisans. Les responsables attribuent l’insuffisance, l’inachèvement des travaux, la faible participation aux actions et aux réunions à l’indifférence des gens. Les partisans se critiquent mutuellement pour leur indifférence. Ou bien on se plaint en général de l’indifférence de la population, des masses. Ces observations sont-elles correctes ? Oui, d’un certain point de vue, elles le sont. L’indifférence est une réalité que nous rencontrons à tous les niveaux.
Cependant, L’INDIFFÉRENCE EST UN RÉSULTAT. Il n’est pas correct de la considérer comme la CAUSE des tâches non accomplies, la CAUSE de la faible participation à nos actions, à nos réunions, à nos manifestations. Comme nous l’avons dit, il s’agit d’un RÉSULTAT. Par conséquent, la méthode correcte et scientifique consiste à trouver les causes à l’origine de ce résultat. La cause fondamentale de l’indifférence est l’APOLITICITÉ. Les gens deviennent apolitiques lorsqu’ils sont nourris par les médias bourgeois, la propagande des États impérialistes et fascistes et l’éducation des États impérialistes et fascistes. Les informations qu’ils reçoivent sont souvent à l’opposé de la réalité. L’indifférence ne se manifeste pas seulement chez ceux qui ne savent pas, mais aussi chez ceux qui, ayant eu dans le passé une certaine connaissance, savaient plus ou moins comment et pourquoi les choses fonctionnaient dans le monde et dans leur propre pays, mais qui, avec le temps, sont devenus APOLITIQUES. Une autre cause de l’indifférence est L’ÉRODATION DES VALEURS FONDAMENTALES DU PEUPLE. La disparition progressive de sentiments tels que la justice, la morale, la conscience, la loyauté et la solidarité rend l’individu de plus en plus insensible. À mesure que ces valeurs disparaissent, l’insensibilité grandit. De ce point de vue, la solution consiste à élaborer et à renforcer les valeurs populaires. Sans penser qu’elles sont déjà connues et qu’il n’est pas nécessaire d’en parler, nous devons les intégrer dans l’éducation et les activités culturelles. L’intérêt naît de la connaissance. L’IGNORANCE est une autre source de désintérêt, c’est-à-dire d’insensibilité. C’est pourquoi, dans une organisation, dans une institution, nous devons rendre l’information systématique et institutionnelle, en partant de notre environnement le plus proche, de nos partisans. Nous devons informer constamment notre entourage et, au sens large, notre peuple, en utilisant tous les moyens à notre disposition, des communiqués de presse aux affiches, en passant par les groupes Whatsapp, les réseaux sociaux, les réunions publiques et les réunions privées. De cette manière, tout le monde sera au courant de la douleur que Serkan Onur Yılmaz (prisonnier politique en grève de la faim jusqu’à la mort en Turquie contre les cellules-puits et l’isolement carcéral, ndt) ressent dans ses jambes. Nous devrions vivre chaque jour comme si nous étions aux côtés de Serkan Onur Yılmaz… Un autre aspect important est le suivant : penser qu’il suffit d’écrire sur ce groupe Whatsapp ou sur cette page est le résultat d’une façon de penser fermée sur elle-même. Qu’il s’agisse de nos partisans ou d’un public plus large, ils ne suivent pas constamment ces choses comme nous le faisons, ils ne peuvent pas le faire. Une personne qui travaille, qui a des enfants, par exemple, regarde Halkın Sesi une fois par jour, dans la plupart des cas. Cela signifie qu’elle ne verra pas beaucoup des informations publiées sur Halkın Sesi. Alors, pour transmettre nos thèmes fondamentaux à nos partisans, à notre peuple, nous devons travailler sans relâche, de manière systématique et intense. Nous devons utiliser l’arme de l’éducation pour inculquer l’habitude de lire et de suivre l’actualité. Une autre source fondamentale d’insensibilité est le STYLE DE TRAVAIL ET DE GESTION INDIVIDUALISTE. Ce style rend les masses, les partisans, de plus en plus passifs, les privant d’initiative. La passivité, après un certain temps, se transforme en insensibilité. Plus nous parvenons à impliquer les gens dans le fonctionnement collectif et dans les comités, plus leur sensibilité augmente. Pensons aux camps d’été. Dans chaque camp, 20 comités en moyenne sont créés pour s’occuper de toutes les activités quotidiennes. Cela signifie qu’une grande partie des participants au camp a une responsabilité, est impliquée dans le fonctionnement et la gestion du camp. Cela augmente naturellement la sensibilité. Tout le monde se sent responsable de ce qui se passe dans le camp. Par conséquent, plus nos mécanismes collectifs sont FORTS, VIVANTS et DYNAMIQUES, plus les gens deviennent sensibles. La lutte des classes est aussi une lutte de tactiques et de méthodes. La bourgeoisie, utilisant tous ses outils et toutes ses méthodes, cherche à ignorer les masses (à les laisser dans l’ignorance), à déformer la réalité, à corrompre des sentiments tels que la justice et la solidarité et, par conséquent, à les rendre insensibles. Nous ferons donc le contraire. Si nous n’agissons pas de manière systématique, nous n’avons pas le droit de nous plaindre de l’insensibilité. Si nous y parvenons, nous verrons certainement la sensibilité croître petit à petit.