Nous, membres du Front national de lutte pour le socialisme (FNLS), rendons hommage à travers ces lignes à la lutte menée par Patria, Minerva et María Teresa Mirabal, mieux connues sous le nom de Las Mariposas, au sein du mouvement révolutionnaire du 14 juin, en République dominicaine, car leur combat, associé à celui d’autres personnes, a permis de mettre fin à la dictature de Rafael Leónidas Trujillo.
Leur héritage de lutte pour la libération de leur peuple permet aux pages de l’histoire de les reconnaître pour ce qu’elles sont : des femmes révolutionnaires, déterminées à s’organiser pour mettre fin à un régime de terreur et de censure qui a annulé les libertés politiques et démocratiques au profit d’une poignée de personnes, avec le soutien et l’approbation de l’impérialisme yankee.
Leur assassinat politique, le 25 novembre 1960, par des agents du Service de renseignement militaire (SIM), nous rappelle que c’est l’État, en tant qu’institution défendant les intérêts d’une minorité, qui planifie et exécute, par l’intermédiaire des hommes qui font vivre le régime, les crimes contre les militants sociaux et révolutionnaires qui se proposent de transformer les conditions de vie violentes des masses laborieuses.
L’assassinat des sœurs Patria, Minerva et María Teresa Mirabal le 25 novembre 1960 sur ordre du dictateur Rafael Leónidas Trujillo est une tentative d’étouffer la lutte des peuples pour leur libération, car ce sont des femmes et des hommes qui, par conviction, décident d’embrasser la lutte des peuples pour leur émancipation.
Le combat qu’elles ont mené se poursuit au niveau international, car le capitalisme continue de faire des victimes parmi les peuples du monde qui résistent, à travers l’organisation du peuple, à la violence réactionnaire de l’impérialisme, phase supérieure du capitalisme. Une violence qui s’exerce de la même manière contre les hommes et les femmes, mais qui, à l’heure actuelle, se manifeste de manière institutionnelle contre les femmes, comme un moyen de créer la division entre les exploités.
Leur exemple doit être suivi pour construire l’organisation du peuple qui dénonce les crimes contre l’humanité et maintient vivante la lutte pour une patrie des exploités et des opprimés. Bien qu’ils fussent conscients du risque de perdre la vie à cause de leur activité révolutionnaire, ils ont décidé de poursuivre leur travail d’organisation.
Leur héritage de lutte montre que lorsque l’on prend conscience de la nécessité de s’organiser pour améliorer ses conditions de vie, il n’y a pas de distinction de sexe pour assumer les tâches requises à chaque étape de la lutte. C’est pourquoi elles se sont préparées et ont contribué avec détermination à la consolidation de l’organisation révolutionnaire qui a vu le jour dans un régime réactionnaire et inhumain.
Bien que l’Organisation des Nations unies ait institué le 25 novembre de chaque année comme Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes en mémoire des sœurs Mirabal, cet événement historique doit être reconnu pour ce qu’il était : un crime d’État, dont l’exécution était due à la lutte menée par des hommes et des femmes comme Patria, Minerva et María Teresa pour mettre fin à la violence de l’État contre le peuple.
Cette date doit être revendiquée dans son essence et, en tout état de cause, exiger des États qu’ils respectent les droits humains et les libertés politiques de l’ensemble de la population, car les femmes et les hommes sont exploités économiquement et opprimés de différentes manières. Sous le capitalisme, régime inhumain et dégradant, personne n’échappe à la violence de classe qui s’exerce contre les hommes et les femmes, les travailleurs des campagnes et des villes.
Depuis le FNLS, nous revendiquons cette date historique comme une journée d’exigence pour que cesse la violence d’État contre le peuple organisé et non organisé, car les victimes touchées par la politique du gouvernement sont les masses travailleuses.
Pour l’unité des ouvriers, des paysans, des indigènes et du peuple !
