L’économie de guerre pousse à renforcer les murs et les fossés, physiques et idéologiques, construits pour défendre la citadelle impérialiste. La bourgeoisie impérialiste érige des barrières pour protéger son hégémonie, utilisant tous les instruments à sa disposition : du monopole de la violence qu’elle exerce à travers la démocratie impérialiste, aux mouvements réactionnaires de masse (de la gauche de l’OTAN aux mouvements néo-conservateurs). Les processus de crise qui frappent aujourd’hui le capitalisme s’étendent de l’organisation du travail (précarité sociale) à la compétition impérialiste mondiale (tendance à la guerre).La solidarité avec les luttes anti-impérialistes des peuples opprimés n’a de sens que lorsque ces résistances sapent les intérêts réels de l’impérialisme français, européen et états-unien. Il faut combattre ceux qui défendent la lutte anti-impérialiste uniquement dans une vision compatible avec la conception du « droit » de l’Europe « civilisée »… C’est la même ligne qui nous sépare de ceux qui jugent la lutte ouvrière uniquement à l’aune des paramètres syndicaux-légaux. Ceux-là mêmes qui sont aux côtés des travailleurs seulement quand ceux-ci respectent leur monde : le savoir de l’université, le culte du travail (encore mieux s’il est artisanal…), et toute la merde du conformisme libéral et libertaire bourgeois… Le travail des communistes, c’est la construction de l’internationalisme, de la solidarité entre les peuples, d’un système de valeurs universelles capables de briser définitivement la polarisation impérialiste, la domination des nations fortes sur l’humanité. Les communistes luttent contre le racisme, le chauvinisme, l’eurocentrisme, en résumé contre ce venin opportuniste inoculé dans le prolétariat, qui constitue, en définitive, le principal obstacle à une résistance effective à la domination impérialiste. « Les États-Unis d’Europe seront réactionnaires ou ne seront pas », écrivait Lénine il y a plus d’un siècle contre les opportunistes de son époque…
Pour y parvenir, il faut savoir conjuguer l’organisation de l’autonomie prolétarienne et la construction d’une organisation communiste au sein de la métropole impérialiste.
L’autonomie prolétarienne, c’est la capacité des secteurs ouvriers et prolétaires à exercer des formes de résistance. Ce n’est donc pas de l’assistanat, ni la recherche de particularismes. L’autonomie prolétarienne comme moment de résistance organisée, qui se manifeste du lieu de travail au quartier populaire, de l’école aux prisons. La construction de l’organisation communiste dans la métropole impérialiste est un processus qui lie le programme (le communisme) à des stratégies et tactiques adaptées pour une gauche prolétarienne dans le présent. C’est le moment de synthèse entre politique et classe.Ce processus n’est pas linéaire, et il faut savoir lutter contre toutes les formes d’opportunisme et de conformisme typiques de la gauche bourgeoise : le « mythe » du passé, l’infantilisme sectaire, le libéralisme, le culte de la « théorie », l’activisme identitaire… Supernova n’est pas une organisation, c’est une fraction de prolétaires communistes, qui utilise le travail de la revue comme pratique de travail organisé, pour connecter et centraliser la gauche prolétarienne. Supernova est un outil de travail politique pour tous ceux qui en ont assez de vivre dans le passé, qui veulent rompre avec le présent et donner une forme organisée à leurs rêves…
La ligne de conduite de Supernova est de soutenir et promouvoir la résistance populaire sous toutes ses formes et manifestations, sur le front intérieur comme extérieur.
SUPERNOVA, 15, 07, 2025