préparation politique idéologique

Dans les conditions actuelles où se déroule la lutte des classes au niveau national et international, il est important de réfléchir à l’importance de la préparation politique et idéologique des ressources humaines qui mènent la lutte pour surmonter les conditions déplorables générées par le régime actuel, afin d’être à la hauteur des circonstances, de donner une orientation et une alternative aux masses travailleuses.

Dans la lutte populaire, le plus important est la construction et la formation politique et idéologique des femmes et des hommes qui participent au processus politique organisationnel, car ce sont eux qui feront naître dans le peuple la nécessité de lutter pour surmonter les conditions honteuses générées par le régime économique et politique : le capitalisme.

Dans la mesure où l’on prend conscience de la nécessité de lutter pour éradiquer le capitalisme en tant que régime générateur d’iniquité sociale, le peuple consacrera le temps et les efforts nécessaires à la construction d’espaces de pouvoir populaire qui permettront de construire dans la vie quotidienne des actes qui détruisent l’idéologie dominante et construisent l’émancipation populaire.

N’oublions pas que c’est le peuple qui fait l’histoire, c’est pourquoi l’orientation doit être donnée selon une méthode scientifique, qui lui permette de lutter selon ses intérêts de classe, sans l’influence de la politique bourgeoise, celle qui, par essence, corrompt matériellement et spirituellement les aspirations libertaires des peuples.

Il est nécessaire de s’approprier les connaissances les plus avancées créées par l’humanité afin d’acquérir les outils théoriques et méthodologiques qui permettront de développer le travail politique organisationnel et de le diriger de manière à résoudre de manière adéquate les problèmes auxquels nous sommes confrontés et à résister de manière créative à la violence de classe.

Il est nécessaire de construire au sein du peuple une conscience scientifique matérialiste de l’univers, de la nature, de la société et une conception matérialiste de l’histoire, car pour comprendre les phénomènes économiques, politiques et sociaux qui se produisent dans la conjoncture nationale et internationale actuelle, il est nécessaire de s’armer de la théorie révolutionnaire qui nous permettra de connaître les lois du développement de la nature, de la société et de la pensée humaine, nécessaires pour élucider la direction de la lutte des classes.

Le marxisme est la connaissance la plus avancée que l’humanité ait créée et la théorie révolutionnaire qui donne à la classe ouvrière la compréhension de sa place dans la société et du rôle qu’elle est appelée à jouer pour la libération de sa classe, En d’autres termes, le marxisme n’interprète pas seulement la réalité à laquelle est confrontée la classe ouvrière, mais lui fournit également les outils méthodologiques nécessaires pour transformer en profondeur le régime économique et politique qui l’opprime et l’asservit à une vie d’inégalité.

Le marxisme en tant que science totalisante est important pour les combattants du socialisme, car nous devons non seulement connaître et comprendre le monde et les phénomènes qui s’y déroulent dans toute leur complexité et leur diversité, mais aussi assumer le rôle historique que les hommes et les femmes organisés sont appelés à remplir : enterrer le capitalisme et construire le socialisme pour le bien de l’humanité.

Un combattant social qui n’étudie pas sera la proie des événements, résoudra les problèmes de manière traditionnelle ; soumis à l’idéologie bourgeoise, il désespérera parce que les problèmes l’accablent et qu’il ne trouvera pas le moyen efficace de les résoudre. Notre peuple, dans sa lutte pour une vie digne et pour atteindre la liberté, a besoin d’hommes et de femmes dotés des capacités théoriques et pratiques nécessaires pour interpréter correctement les événements qui se déroulent dans la société et pouvoir les transformer.

Le marxisme reste d’actualité, car les contradictions antagonistes entre la bourgeoisie et le prolétariat persistent, non seulement au Mexique, mais aussi au niveau international. D’où la nécessité de l’étudier de manière systématique et approfondie, en fonction des conditions qui prévalent dans notre pays, afin de l’appliquer de manière créative à l’organisation du peuple.

Même si les réformistes et les révisionnistes tentent de lui ôter son caractère révolutionnaire en prétendant qu’il faut l’adapter aux nouveaux « temps historiques », le marxisme reste un guide et un moyen d’action pour la libération des masses laborieuses ; les événements nationaux et internationaux en témoignent. C’est pourquoi ceux d’entre nous qui s’efforcent de construire l’organisation du peuple de manière indépendante doivent se préparer à tout moment à analyser le contexte actuel de la lutte des classes et à concrétiser les tâches à accomplir.

Dans notre pays, le contexte est violent, les phénomènes sont complexes car il existe un discours de l’administration actuelle qui se présente comme populaire mais qui, dans les faits, défend les intérêts des entreprises au détriment de ceux de la classe ouvrière, tente de maquiller la réalité avec des arguments qui frôlent l’absurde et qui, à travers des programmes d’aide sociale (qui ne sont rien d’autre que des programmes de contre-insurrection), vise à gagner les cœurs et les esprits pour légitimer un gouvernement réformiste.

Le travail à accomplir par ceux d’entre nous qui poursuivons la lutte dans l’intérêt du peuple est ardu, c’est pourquoi nos efforts doivent viser à nous armer du marxisme et à analyser la réalité objective de la phase de lutte dans laquelle nous nous trouvons afin de déterminer les tâches à accomplir. Si nous sommes conscients de la nécessité de rester organisés de manière indépendante, les efforts pour construire dans le peuple doivent rester constants et cohérents.

Si nous nous demandons pourquoi et pour quoi nous luttons, et que la réponse est « le socialisme », nous devons être clairs sur le fait que la lutte pour améliorer les conditions de vie du peuple n’est pas une affaire personnelle, ni une question émotionnelle qui donne lieu à des actions cathartiques, spontanées ou pour se défouler, et encore moins le résultat d’une crise existentielle qui, une fois passée, nous fera cesser de lutter. La lutte pour surmonter le régime actuel est une affaire sérieuse, c’est pourquoi il faut des hommes et des femmes prêts à affronter toutes sortes de vicissitudes qui se présenteront sur le chemin de la lutte.

L’exigence est réelle, outre la préparation politique et idéologique, il faut une morale prolétarienne qui guide la construction parmi les masses travailleuses, car l’éducation passe par l’exemple, entre la théorie et la pratique, entre ce qui est dit et ce qui est fait, c’est-à-dire par la cohérence politique.

Animé par des sentiments supérieurs, le combattant pour le socialisme est disposé à se rééduquer par la critique et l’autocritique comme méthode pour corriger les erreurs et surmonter les fardeaux du capitalisme ; à mesure qu’il progresse dans la construction d’une organisation indépendante, il apprend du peuple, il s’y fond, il connaît les sentiments des masses laborieuses et les raisons pour lesquelles la lutte doit être menée de manière systématique et ordonnée dans l’intérêt du peuple.

La raison pour laquelle la lutte doit rester indépendante, en dehors des paramètres de la démocratie bourgeoise, est que la morale qui se reproduit parmi les politiciens de carrière et les fonctionnaires publics est celle de la corruption matérielle et spirituelle, de l’hypocrisie, du mépris envers les masses laborieuses… Leurs paroles ne correspondent pas à leur comportement, à leur mode de vie, car tandis que le peuple a à peine de quoi vivre, eux, grâce aux deniers publics, mènent une vie de luxe et de gaspillage. Cette incohérence, même s’ils clament haut et fort être un gouvernement du peuple et pour le peuple, fait que leurs activités quotidiennes ne les identifient pas aux masses laborieuses.

Le peuple regorge d’initiatives pour surmonter ce régime honteux, c’est pourquoi nous, les combattants du socialisme, devons maintenir une préparation politique et idéologique qui aboutisse à faire comprendre aux masses laborieuses la nécessité de lutter en dehors des cadres corporatifs de l’État pour obtenir une vie digne, loin de la violence de classe, sinon le peuple continuera à payer de ses morts.

Front national de lutte pour le socialisme (Mexique)

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