l’anti-communisme (Pologne)

Déclaration du Comité central du Parti communiste biélorusse sur la situation du Parti communiste polonais

Le 14 novembre 2025, le président polonais Karol Nawrocki a déposé une motion devant la Cour constitutionnelle visant à interdire le Parti communiste polonais.

L’objectif principal de cette initiative est de déclarer que les activités du Parti communiste sont contraires à la loi fondamentale du pays (la Constitution). Karol Nawrocki accuse le Parti communiste d’utiliser des méthodes prétendument totalitaires dans son programme et ses activités. Selon le président, le parti aurait recours à la violence et exercerait une influence négative sur les politiques publiques du pays.

Le Parti communiste biélorusse considère ces accusations comme une tentative directe de violer les droits politiques des citoyens polonais et une confirmation directe du caractère totalitaire du système politique actuel de la Pologne.

Il convient de rappeler que l’ancien ministre de la Justice Zbigniew Ziobro avait déjà tenté d’interdire le Parti communiste polonais en 2020. La dernière audience, prévue en octobre 2025, a été annulée en raison de l’absence du plaignant potentiel. Il convient de noter que Zbigniew Ziobro lui-même a été déchu de son immunité parlementaire et fait l’objet d’une enquête pour 26 chefs d’accusation, dont la direction d’un groupe criminel organisé et l’abus de pouvoir. Il est en fuite à l’étranger et ne se présente pas aux audiences judiciaires en Pologne. Ses activités criminelles démontrent une fois de plus la nature criminelle du régime bourgeois-oligarchique de Varsovie.

Le Parti communiste biélorusse s’oppose fermement à la persécution des personnes ayant des idées communistes, socialistes et autres idéologies pour des motifs politiques dans n’importe quel pays, y compris la Pologne. Au cours de ses années d’activité, aucun cas de violation par le Parti communiste, même des lois bourgeoises injustes et antipopulaires en vigueur en Pologne, n’a été constaté.

La nouvelle vague de persécutions vise à semer la peur parmi les secteurs communistes et socialistes progressistes de la société polonaise et à lancer une répression directe et ouverte contre les représentants politiquement actifs du peuple travailleur, véritables patriotes de leur patrie, et non des patriotes sur le papier.

Le Parti communiste biélorusse et le Parti communiste polonais ont des liens historiques profonds. Ensemble, en 1920, nous avons lutté contre l’intervention blanche en Biélorussie et en Pologne. Ensemble, dans les années 1920 et 1930, nous avons forgé la résistance au régime bourgeois de la Sanation fasciste en Pologne et avons souffert sous son régime totalitaire. Ensemble, nous avons résisté à l’occupation nazie pendant la Seconde Guerre mondiale et nous nous sommes battus pour rétablir le pouvoir ouvrier en Biélorussie et en Pologne. Ensemble, nous avons reconstruit la Biélorussie soviétique et la Pologne populaire après la guerre. Aujourd’hui, nous luttons ensemble contre l’impérialisme et la réaction fasciste du capital mondial.

Les noms des communistes biélorusses et polonais, héros de la guerre contre les interventionnistes blancs, victimes du régime de Sanation, prisonniers du camp de concentration de Bereza-Kartuzskaya, des prisons de Vilnius, Grodno, Bialystok, Brest, Varsovie et d’autres villes, héros du mouvement clandestin et partisan antifasciste, héros de la renaissance d’après-guerre resteront à jamais dans la mémoire des deux peuples et des deux partis.

Les communistes biélorusses Maxim Tank, Sergei Pritytsky, Pilip Pestrak et Valentin Tavlai ont lutté côte à côte avec les communistes polonais Jerzy Putrament, Leon Pasternak, Aleksandr Zavadsky, Pavel Finder, Alfred Lampe et d’autres pour la liberté et la justice. Ensemble, nous avons conquis notre liberté et la leur !

La tentative actuelle d’interdire le Parti communiste est une preuve directe de la montée des forces d’extrême droite, qui ne se concentrent pas sur les intérêts des gens ordinaires, mais sur ceux du capital, et qui ramènent la Pologne aux années sombres de la Sanation, du camp de concentration de Bereza-Kartuzskaya, des élections de Brest et du fascisme.

Ce n’est pas le Parti communiste polonais qui doit être accusé de totalitarisme, mais le régime au pouvoir à Varsovie et l’Union européenne, prison des nations, qui persécute ouvertement et sans vergogne les mouvements communistes, socialistes et autres mouvements progressistes et opprime les travailleurs de leurs pays.

Le Parti communiste biélorusse exprime sa pleine solidarité avec le Parti communiste polonais et exige que le régime bourgeois au pouvoir purge les néo-pilsudskiens (non pilsudistes) dont les actions sont antinationales, et cesse toute persécution contre les communistes, les socialistes et les autres représentants du peuple travailleur polonais. L’État polonais est tenu d’abroger la législation totalitaire de décommunisation, de rendre au peuple polonais les noms de ses véritables héros de l’époque de la République populaire de Pologne, de rétablir pleinement le Parti communiste de Pologne et de lui rendre sa pleine vie publique.

Ne touchez pas au Parti communiste de Pologne !

Liberté pour les communistes polonais, pour les socialistes et pour tous les travailleurs polonais !

Liberté aux dignes héritiers de Felix Dzerzhinsky, Yulian Marchlevsky et Felix Kon !

Vive l’amitié et la solidarité entre les communistes polonais et biélorusses et entre les travailleurs polonais et biélorusses !

Pour notre liberté et la vôtre !

Comité central et Conseil

Parti communiste de Biélorussie

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