le combattant pour l’idéal communiste et la conception marxiste du monde

El insurgente, août 2025 (Mexique)

Le combattant pour l’idéal communiste doit disposer d’une armure idéologique pour mener la bataille, qui est inégale car l’ennemi de classe auquel il est confronté dispose de ressources illimitées et, par volonté ou vocation pacifiste, ne renoncera pas à défendre ses intérêts, qui consistent à défendre le régime d’exploitation et d’oppression capitaliste. Le combattant pour l’idéal communiste se matérialise en hommes et femmes convaincus de la nécessité historique de la lutte pour le communisme, qui passe par la révolution socialiste pour laquelle ils font de leur mieux et apportent leur grain de sable afin de la concrétiser. La lutte pour le socialisme est un combat de longue haleine, d’où la nécessité de disposer d’une armure idéologique. Cela signifie que ceux qui luttent consciemment pour le socialisme doivent être pleinement convaincus des idées communistes, et pour cela, ils doivent les connaître afin de pouvoir les défendre. On lutte pour transformer le monde capitaliste qui engendre l’iniquité économique, politique et sociale, on y met tous ses efforts et sa volonté de combat, mais pour que cette transformation soit efficace, le militant communiste doit connaître la réalité à laquelle il est confronté et qu’il entend transformer, ce qui ne sera pas possible s’il ne connaît pas en profondeur la théorie révolutionnaire. Étudier, approfondir et systématiser le marxisme est une nécessité stratégique, une nécessité idéologique et une tâche permanente à laquelle il faut consacrer le temps nécessaire. En tant que militants du PDPR-EPR, l’étude de la théorie révolutionnaire est une tâche permanente. Beaucoup a été dit sur la manière d’étudier le marxisme, et cette approche méthodologique a donné lieu à des discussions et des conclusions parfois stériles, car elle omet la méthode dialectique et prétend étudier le marxisme avec des méthodes scolastiques ou académisantes. Si le marxisme est un guide pour l’action, nous devons alors partir du principe que la théorie révolutionnaire est la systématisation de la pratique, la conceptualisation de l’action des révolutionnaires. En ce sens, dans l’étude du marxisme, nous ne devons pas omettre le contexte historique dans lequel les différentes thèses idéologiques et philosophiques ont été élaborées. L’une des discussions sans substance porte sur les manuels élaborés à l’époque soviétique. Ce qui est pertinent dans cette position, c’est le refus d’étudier le marxisme de manière systématique, et dans le dernier des cas, si l’on considère que les connaissances systématisées qui y sont exposées sont insuffisantes, il faut élaborer une proposition concrète. La réalité est qu’il n’y en a pas et que tout reste au stade de déclarations politiques stridentes qui expriment un rejet du marxisme lui-même. En tout état de cause, ces textes constituent un guide pour l’étude. Il est évident que si quelqu’un souhaite approfondir ses connaissances, il doit se tourner vers les classiques, comme tout communiste doit le faire, sans négliger le contexte historique et social dans lequel les thèses ont été élaborées, et aborder la théorie révolutionnaire en profondeur et dans toute son ampleur. La pertinence du marxisme est indéniable. Si l’on veut transformer le monde dans l’intérêt du peuple exploité et opprimé, nous devons partir d’une nécessité politique : armer les révolutionnaires de la théorie révolutionnaire. Son étude doit être permanente et systématique, un travail qui demande du temps et des moyens. Notre méthode consiste à analyser scientifiquement la réalité que nous voulons transformer. De cette analyse découlent la stratégie, la tactique et la méthode pour faire et diriger la révolution socialiste. De même, elle permet de déterminer les tâches stratégiques et tactiques de l’étape et de la période que nous, révolutionnaires, devons nous fixer comme objectif. Nous ne pourrons y parvenir sans l’étude, l’approfondissement et la systématisation du marxisme.

La conception marxiste du monde

Nous insistons sur le fait que l’étude du marxisme est une nécessité pour ceux d’entre nous qui souhaitent transformer la société capitaliste qui engendre l’iniquité entre les hommes. Il faut des efforts et du temps pour acquérir une conception marxiste de l’univers, du monde, de la nature, de la société et de l’homme. L’étude du marxisme permet d’acquérir une conception scientifique du monde, la plus complète et la plus avancée. La conception marxiste comprend la philosophie marxiste, l’économie politique marxiste et la théorie scientifique du communisme qui comprend la théorie et la tactique du communiste. Si nous devons nous armer de la théorie révolutionnaire, il est obligatoire de commencer par l’étude des fondements du marxisme-léninisme, c’est-à-dire les approches philosophiques, économiques et la théorie de la révolution prolétarienne que tout combattant pour l’idéal communiste doit connaître et maîtriser, car c’est de là que découlent les convictions idéologiques. Il existe des conceptions réactionnaires, progressistes et révolutionnaires concernant la connaissance et le monde ; les premières sont fondées sur l’imaginaire d’un être divin et supraterrestre, les secondes sont basées sur l’existence d’un monde matériel où il n’y a pas de place pour des êtres divins qui contrôlent la volonté des hommes. La croyance et la foi aveugle en un être surnaturel constituent un idéalisme philosophique, dont l’approche exprime le doute quant à la matérialité de la nature, concept qui englobe le monde dans sa totalité, y compris l’homme et son rôle au sein de la société et de la nature. Nous devons partir du principe que tout ce qui se présente comme de la science ne l’est pas nécessairement. L’idéalisme philosophique peut se dissimuler sous un voile scientifique sans l’être, tout comme il existe des conceptions du monde qui se présentent comme progressistes alors qu’elles ont un contenu réactionnaire. La conception marxiste part de la matérialité du monde, elle ne croit pas aux forces surnaturelles, ni aux êtres divins auxquels les hommes se soumettent ou aux créateurs du monde et de l’homme. Il faut se demander pourquoi l’étude du marxisme est importante. Quelle est l’importance d’avoir une conception marxiste du monde ? Parce que le marxisme libère l’homme des superstitions, de la peur des êtres divins ou maléfiques ; il forme l’homme libre de préjugés, indépendant et cohérent avec sa façon de penser ; il présente le monde tel qu’il est, sans enfers ni paradis au-delà de la vie terrestre. Le combattant pour l’idéal communiste, afin de réaliser son travail de construction et de transformation révolutionnaire, part des principes du marxisme : —— Le principe philosophique, point de départ, la nature, y compris l’homme, est matière dans ses différentes propriétés ; La nature et ses phénomènes sont en constante évolution et transformation ; Les lois de son développement sont propres à la nature et l’homme est capable de les connaître, il n’y a pas de place pour les forces divines et elles se produisent en dehors de la volonté de l’homme. Toute la nature est connaissable ; le marxisme est fondé sur la science, à mesure que celle-ci progresse, le marxisme progresse également ; la nature et la société humaine se développent en fonction de lois objectives. L’approche marxiste a constitué une révolution dans le domaine des sciences sociales ; La conception matérialiste de l’histoire explique le développement de la société humaine selon des lois qui échappent à la volonté de l’homme.

— Le capitalisme n’est pas éternel, par conséquent, s’organiser et lutter pour l’assaut de la forteresse capitaliste est une nécessité politique ; Le développement de la société est progressif, le passage d’un régime à un autre est un phénomène soumis à des lois : les esclavagistes croyaient que le régime avait été créé par Dieu ; les seigneurs féodaux croyaient que leur régime avait été établi par la volonté divine (Dieu) ; et la bourgeoisie suppose que le capitalisme est éternel et immuable. Le marxisme est combattu par les centres idéologiques capitalistes en raison de son caractère révolutionnaire et de son contenu scientifique qui libère idéologiquement l’homme. Le marxisme permet aux combattants de l’idéal communiste : a. de comprendre les lois du développement de la nature et de la société ; b. de s’orienter correctement parmi les contradictions sociales de la société ; c. de prévoir le cours des événements, le développement des phénomènes sociaux ; de définir le cours et la direction du processus historique pour la transformation de la société. Nous avons un exemple illustratif de la transformation révolutionnaire de la société dans la révolution bolchevique de 1917 en Russie, la révolution chinoise de 1949, la révolution cubaine de 1959 et la révolution vietnamienne qui a triomphé en 1975, qui ont constitué un événement historique et confirmé la possibilité d’une autre société sans exploitation ni oppression. La conception matérialiste de l’histoire se confirme dans la pratique. Le marxisme est un guide pour l’action. La théorie marxiste fournit une base scientifique à la politique révolutionnaire. Cela met en évidence une tâche permanente du combattant pour l’idéal communiste, en particulier du militant du PDPR-EPR, qui consiste à analyser avec sensibilité scientifique la réalité objective afin de déterminer le cours de l’action des révolutionnaires, dont l’action est rationnelle et non émotionnelle. La conception marxiste fournit l’arme idéologique pour fonder la nécessité et objectiver la révolution socialiste ; elle donne des convictions au transformateur social pour affronter toute adversité dans le long processus de la lutte pour le socialisme. Celui qui étudie, systématise et comprend en profondeur le marxisme, assume comme un devoir de lutter pour la révolution socialiste, comprend que celle-ci est une nécessité historique et que l’objectiver est un acte conscient, volontaire et une expression de liberté. Nous pouvons conclure que le militant du PDPR-EPR doit avoir une conception marxiste de la société, qui est philosophiquement matérialiste et repose sur le principe que le monde est matériel et connaissable, que l’homme a la possibilité de le transformer en fonction de ses besoins et de ses intérêts de classe. Camarades ! Ce qui précède est un extrait du Cours de marxisme pour les combattants pour l’idéal communiste, dont nous retenons l’idée fondamentale selon laquelle, en tant que militants du PDPR-EPR, nous devons avoir une conception marxiste du monde. Il est clair pour nous qu’un monde meilleur est nécessaire et possible, un monde où l’exploitation et l’oppression capitalistes seront reléguées aux oubliettes de l’histoire ; dans cette perspective, l’avenir passe par une lutte consciente et dévouée pour le socialisme. Pour cela, il est nécessaire de s’approprier la théorie de la révolution afin de mener une pratique politique révolutionnaire qui transforme radicalement la réalité autour des intérêts du peuple exploité et opprimé. En ces temps de domination impérialiste, la lutte pour un monde meilleur passe par la voie anticapitaliste et anti-impérialiste, qui inclut la lutte anticolonialiste et antifasciste. Être révolutionnaire à notre époque signifie adopter la lutte pour l’idéal communiste de manière consciente et cohérente, ce qui conduit à être un combattant d’avant-garde. Pourquoi ? Parce qu’en adoptant une attitude cohérente, en théorie et en pratique, dans la lutte anticapitaliste, anti-impérialiste et antifasciste, nous devons nécessairement construire les forces pour la révolution socialiste. À notre époque, il faut faire preuve de clarté politique et idéologique. Se considérer comme « de gauche » sur le plan politique et idéologique est ambigu. Ce qu’il faut, c’est se considérer comme des révolutionnaires, comme des combattants pour l’idéal communiste. Il ne faut pas oublier que le révolutionnaire est essentiellement un transformateur social, un scientifique social cohérent, ce qui se traduit par l’organisation, la structuration et la direction de la volonté populaire de lutter selon la stratégie, la tactique et la méthodologie révolutionnaires qui permettent d’objectiver la révolution socialiste. Pour être cohérent, le révolutionnaire contemporain doit disposer d’une large préparation et de connaissances politico-culturelles, de convictions idéologiques fermes et d’une morale conforme à celle de l’homme qui participe à la lutte des classes sous l’idéal communiste.

Le grand problème cardinal de toute philosophie, en particulier de la philosophie moderne, est celui du rapport entre la pensée et l’être… Les philosophes se sont divisés en deux grands camps, selon la réponse qu’ils donnaient à cette question. Ceux qui affirmaient le caractère primitif de l’esprit par rapport à la nature, et admettaient donc, en dernière instance, une création du monde sous une forme ou une autre… formaient le camp de l’idéalisme. Les autres, ceux qui considéraient la nature comme primordiale, appartiennent aux différentes écoles du matérialisme… Mais le problème de la relation entre la pensée et l’être comporte également un autre aspect, à savoir : quelle relation nos pensées sur le monde qui nous entoure entretiennent-elles avec ce même monde ? Notre pensée est-elle capable de connaître le monde réel ? Pouvons-nous, dans nos idées et nos concepts du monde réel, nous former une image exacte de la réalité ? … Cette question… reçoit une réponse affirmative de la grande majorité des philosophes… Mais, à côté d’eux, il existe une autre série de philosophes qui nient la possibilité de connaître le monde ou, du moins, de le connaître de manière complète.

Frederick Engels

El insurgente, août 2025 (Mexique)

Partido Democràtico Popular Revolucionario-Ejército Popular Revolucionario

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