libérez elias rodriguez : construisons les bases de la résistance populaire !

Comité d’organisation Libérez Elias Rodriguez (free.elias.rodriguez@proton.me)

L’attaque ciblée d’Elias Rodriguez contre deux membres du personnel diplomatique israelien le 21 mai 2025 est un acte légitime de résistance contre l’État sioniste et sa campagne génocidaire à Gaza. Après vingt mois de violences apocalyptiques ininterrompues perpétrées par le mouvement sioniste contre les civils palestiniens aspirant à la libération nationale, ainsi que contre les combattants de la liberté œuvrant pour cette libération ; après vingt mois de répression politique et juridique exercée par ces mêmes sionistes contre notre mouvement international opposé à leur campagne de destruction totale — le temps est venu de faire face à de réelles conséquences pour eux. Ils ne nous ont laissé aucune autre option pour s’opposer efficacement à leur déchaînement et à leur mépris total pour toutes les limites, qu’elles soient de l’ordre de la décence humaines ou d’ordre territoriale, en réprimant jusqu’à la simple possibilité de protestation non-violente dans l’ensemble de l’alliance impérialiste dirigée par les soi-disant États-Unis.

Soyez témoins de l’interdiction pure et simple de manifester et d’exprimer un soutien à la libération de la Palestine en Europe, notamment en Allemagne et en France ; des pays qui ne sont eux-mêmes pas étrangers aux crimes de génocide. Voyez les arrestations arbitraires, les détentions et les expulsions de Palestiniens et de musulmans à travers l’Amérique du Nord et l’Europe. Voyez les attaques juridiques ciblées et les désignations fallacieuses de “terroristes” ou de “fausses œuvres caritatives” contre Samidoun Palestinian Prisoner Solidarity Network, en raison de son soutien inébranlable à l’Axe de la Résistance et aux prisonniers enfermés dans les camps de concentration sionistes. Voyez les listes de terroristes qui criminalisent la solidarité internationale. Voyez l’interdiction des groupes Students for Justice in Palestine sur plusieurs campus, les poursuites civiles destinées à démobiliser le secteur le plus actif du mouvement, la collaboration entre des milices sionistes et des forces de police militarisées, le harcèlement en ligne, les menaces de mort, les expulsions. Voyez la terreur qui consiste à ruiner la vie de ceux qui s’opposent à eux, en les poussant à quitter leurs emplois et institutions. Voyez les prisonniers politiques du mouvement de solidarité avec la Palestine emprisonnés pour leurs convictions, des Holy Land 5 à Casey Goonan. Voyez l’assassinat brutal du jeune Palestinien Wadea al-Fayoume à Chicago, dont le portrait ornait la fenêtre de l’appartement d’Elias Rodriguez. Voyez l’impunité totale avec laquelle ils accomplissent tout cela — se réfugiant cyniquement derrière l’absurde affirmation selon laquelle les sionistes seraient les véritables victimes, alors même qu’ils bénéficient du soutien de l’empire le plus militarisé de l’histoire humaine, les États-Unis.

S’étendant au-delà de cette répression au sein de l’Occident, le mouvement sioniste emploie tous les moyens possibles pour étouffer l’opposition parmi les peuples et les États situés en dehors, ou à la marge, de la domination occidentale. Il a eu recours à des moyens diplomatiques, économiques et même militaires, en fournissant armes, mercenaires et formations à tout agent susceptible de servir ses intérêts. Il a franchi toutes les lignes et toutes les limites, attaquant l’Iran, la Syrie, le Liban, le Yémen et l’Irak. Il s’est livré à la perfidie dans le monde entier, tuant des civils et assassinant même des négociateurs, souvent sous couvert de trêve. En témoignent les attaques diplomatiques et économiques contre l’Afrique du Sud, orchestrées par leur partenaire principal dans les crimes contre l’humanité, le gouvernement américain. Le mouvement sioniste, tel qu’il se concentre et se formalise dans l’État israélien, proclame clairement qu’il ne respectera aucune limite : tout est permis pour faire avancer sa vision suprémaciste du monde et consolider la colonie de peuplement qu’il a, temporairement, établie sur la terre palestinienne.

Dans ce contexte, l’opération menée par Elias Rodriguez contre les diplomates israéliens à Washigton – des personnes activement impliquées dans la facilitation de cette violence généralisée à travers le monde en créant un espace diplomatique pour la poursuivre et l’intensifiéer – était, d’après ses dires, une façon de déclarer “CELA DOIT CESSER !”. Pour paraphraser un grand révolutionnaire, protester, c’est dire “ça ne nous plaît pas”, résister, c’est mettre fin à ce qui ne nous plaît pas.

Soyons clairs : ce que nous affirmons est plus que la simple reconnaissance que la violence et l’oppression exercées par le mouvement sioniste engendreront inévitablement une contre-violence, une évidence incontestable. Nous affirmons que cette contre-violence est légitime. C’est la justice.

L’acte d’Elias Rodriguez était pleinement justifié, à la croisée des devoirs juridiques et moraux. Il est clair que le droit international, établi par l’Occident lui-même et dont les institutions sont dominées par les intérêts de ces impérialistes, établit le devoir d’agir pour mettre fin au génocide, y compris par le recours à la violence. En vertu du droit international, cette responsabilité incombe aux États — ce n’est pas aux acteurs non étatiques de la revendiquer. Mais que faire dans le cas où aucun État ne prend les mesures nécessaires pour stopper la dévastation, où un génocide se produit sous les yeux du monde entier, retransmis en direct dans le carnage à Gaza et dans les aveux explicites et implicites du gouvernement israélien et du mouvement sioniste au sens large ? Dans ce cas, notre cas, les seuls acteurs qui osent imposer des conséquences sont, selon les termes des impérialistes eux-mêmes, des acteurs non étatiques — à l’exception de l’Iran.

C’est là que ces obligations juridiques, ignorées et non remplies par ceux qui en ont la charge, retombent sur les épaules des peuples libres du monde. Elias Rodriguez a imposé, exigé une conséquence, une simple goutte d’eau dans l’océan des conséquences que mérite le mouvement sioniste et son État-garnison. Que cela serve d’exemple et de leçon. Pour enfin rappeler aux sionistes qu’il existe des limites, et que l’impunité ne sera plus tolérée, nulle part.

La lutte palestinienne est le fer de lance contre l’impérialisme mondial. Comme l’impérialisme a transformé le monde entier en champ de bataille, il est légitime de le combattre par tous les moyens nécessaires, sans tenir compte de la géographie. Cela est particulièrement vrai pour ceux d’entre nous qui luttent derrière les lignes ennemies, à l’intérieur des États-Unis, une entité complice à parts égales dans tous les crimes commis par les sionistes. Que ce soit dans la bande de Gaza assiégée, en mer Rouge, au sud du Liban ou au cœur même des États-Unis, il doit y avoir des conséquences pour l’impérialisme sioniste génocidaire, et ces conséquences sont justes.

La force morale qui nous pousse à mettre fin à la brutalité sans précédent du génocide à Gaza — et au système impérialiste mondial dans son ensemble — constitue une base pour affirmer une nouvelle légalité, une loi créée par des acteurs révolutionnaires, et s’inscrivant en rupture avec le droit établi qui s’est avéré inadéquat et fondamentalement illégitime. Face à une violence impérialiste et coloniale inconcevable, exécutée avec une impunité totale contre un peuple affamé et emprisonné, nous avons l’obligation de rompre avec l’autorité qui a rendu cette violence possible. Elias Rodriguez a fait exactement cela, et son acte de résistance place le droit lui-même sur le banc des accusés.

Mais ce n’est que le début de son combat, et il doit avoir le soutien de tous les peuples libres du monde. Ce qui se passera dans son affaire dans les mois et années à venir modifiera fondamentalement la trajectoire du mouvement international contre le sionisme et l’impérialisme dirigé par les États-Unis. Les révolutionnaires et les personnes de conscience du monde entier sont directement concernés.

L’État américain cherchera sans aucun doute à obtenir la peine de mort dans son cas, comme il l’a fait pour Rodney Hinton Jr. et Luigi Mangione, dont les actes présumés ont eux aussi contribué à rétablir un semblant de justice. Les sionistes feront d’Elias Rodriguez un avatar de notre mouvement, tout en déformant son message et le nôtre, cherchant à intimider davantage, à nous plonger dans le silence et la protestation impuissante et désespérée. Si nous les laissons exécuter Elias Rodriguez dans le silence, si nous restons spectateurs ou si nous oublions son acte de résistance, alors ils auront tué une partie de notre mouvement, une partie de nous-mêmes ; celle qui aspire à la justice contre l’impunité scandaleuse et humiliante de ce système de génocide — et de biocide. Encore une fois, nous n’avons d’autre choix que de défendre Elias Rodriguez. D’autant plus que ses actions sont profondément défendables et moralement justes.

C’est pourquoi nous appelons toutes les personnes de conscience, celles pour qui les horreurs des 20 derniers mois sont devenues insupportables, à se mobiliser en soutien à Elias Rodriguez. Appropriez-vous une part de son action pour la justice en soutenant son combat jusqu’au bout. Envoyez-lui un soutien moral par courrier. Soutenez-le financièrement en envoyant des fonds sur son compte en prison ou pour sa défense juridique. Présentez-vous à ses audiences. Rassemblez-vous devant les prisons où il est détenu. Et dans tous les cas, élevez vos voix pour faire écho à ses paroles et à ses actes, pour la justice et la responsabilisation, afin que le génocide contre le peuple palestinien prenne fin maintenant, et que la Palestine soit libre. Faites-le fièrement et sans honte. C’est aussi une manière d’imposer des conséquences et d’envoyer le message aux génocidaires et à leurs complices qu’à partir de maintenant la justice et la reddition des comptes approchent, rapidement, impitoyablement, et inexorablement.

LIBÉREZ ELIAS RODRIGUEZ ! LIBERTÉ POUR TOUS ET TOUTES !

CONSTRUISONS LE BERCEAU DE LA RÉSISTANCE POPULAIRE ! 

GÉNÉRALISONS L’INTIFADA !

Signatures:

Cultural Workers Against Empire

Individual Signatures: 48

Tariq El-Tahrir Youth and Student Network

Bronx Anti War

Resistance News Network

Unity of Fields

JDPOD

Nidal Seattle

Third World Solidarity Front (TWSF)

Resistance Archives

Free Radical

Chorley4Palestine

Collectivize!

People’s Defense Charlotte

Crown Heights Bites Back

Teatro de la Psychomachia

Montgomery County for Palestine

Mateo Feliciano, Diaspora Pa’lante Collective

Kamau Franklin

DSA Liberation Caucus

Civilian Freedom Movement worldwide (CFM)

Costurero Anarquista Popular Nueva York

Jewish Bund at Brandeis

Community Liberation Programs (Bay Area)

Palestine News Network (PNN)

Brevard Vanguard

Gegar Amerika (GEGAR)

巴勒斯坦团结行动网络 Palestine Solidarity Action Network

The United Liberation Front for Palestine

Masar Badil: The Palestinian Alternative Revolutionary Path Movement

Institute of Barbarian Books

Al-Ahrar Palestinian Prisoner Support

Take Back the Bronx

Students and Youth L.I.T.

Calla Walsh

Charlotte Kates

Efia Nwangaza, Esq.

BDS Providence

Canada Palestine Association

 Note : Nous comprenons que les personnes soucieuses de leur sécurité puissent se demander pourquoi nous recueillons une liste de signatures. Nous pensons qu’il est important de manifester un soutien public maximal à Elias Rodriguez, notamment de la part des organisations politiques anti-impérialistes et anti-répression. Nous encourageons particulièrement les organisations et les personnalités publiques à signer. Les autres personnes, notamment celles moins connues de l’État, doivent veiller à leur sécurité et envisager de signer anonymement avec une adresse Proton si elles souhaitent recevoir les mises à jour du Comité d’organisation « Libérez Elias Rodriguez ».

traduction du site : tariqeltahrir.org

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