Contre la fascisation
Refusons la “guerre entre le pauvres”
Pour les droits politiques et sociaux du prolétariat migrant
Contre la loi sur l’apologie de terrorisme
collectif secours rouge – marseille 2024
Au large de Marseille, dans les profondeurs de la Méditerranée, des dizaines de milliers de morts ont déjà payé le prix des politiques de « contrôle des flux migratoires ». Il faut prendre ces politiques pour ce qu’elles sont : des crimes de masse contre la partie la plus exploitée et la plus opprimée du prolétariat mondial. Chaque jour, nos frères et nos sœurs de classe sont noyés dans les eaux glacées des faux frais du capitalisme. Derrière l’immonde bon sens bourgeois et sa phrase fétiche « nous ne pouvons pas accueillir toute la misère du monde », il y a d’innombrables condamnations à mort. La base de données « Morts à la frontière » (Deaths at the border Database) ou celle du HCR comptabilisent plus de 25000 morts en mer depuis 2014, sans compter plus de 1000 morts par voie terrestre. C’est une réalité implacable, l’Europe se barricade et traite comme une menace les damnés de la terre. Ceux qui passent les filets sécuritaires de la forteresse Europe auront la vie mutilée des persécutés par l’administration et par les autorités policières. Et cela fait consensus, des fascistes devenus « respectables » à la bourgeoisie de gauche « responsable ». La fascisation ordinaire croît et avance avec des habits neufs qui ne sont pas ceux des fascismes historiques. Mais avec la même nocivité. Combien de clones de Maurice Papon, stipendiés par l’Etat, officient aujourd’hui dans les ministères, les préfectures, les commissariats de ladite démocratie française ? Nous condamnons ces politiques criminelles envers nos frères de classe, par souci élémentaire d’humanité, bien sûr, mais aussi et surtout parce que nous savons qu’il s’agit là d’une des faces du capitalisme mondial qui sème partout la dévastation de la planète, les crimes, les guerres et la misère. Que vivons-nous actuellement, à l’heure de l’élection de Trump et en Europe celle des coalitions et fusions entre les bourgeoisies « normales » et les courants fascistes ? Les vents de la guerre et les processus de crise sont une constante dans la phase que nous vivons. L’économie domine et la politique suit en tant que terrain « technique ». Aujourd’hui, nous pouvons parler de fascisations qui affectent les principaux pays impérialistes. Un climat culturel et social qui pousse de plus en plus vers une « guerre entre les pauvres », opposant les religions, les ethnies, les travailleurs, etc. Une police qui devient de plus en plus une force militaire, et un système législatif de plus en plus répressif envers tout ce qui n’est pas conforme aux classes dominantes : contre les activistes politiques, les syndicalistes, les antifascistes, les anti-impérialistes, les écologistes. La guerre, avec sa logique : la militarisation, l’autoritarisme, la répression, n’est pas seulement liée aux missions militaires à l’étranger, mais devient une dynamique qui trouve son application quotidienne sur le front intérieur. Guerre contre son propre peuple, guerre contre les masses populaires. La criminalisation sociale et politique de entiers part de la société et de l’activisme politique trouve un exemple flagrant dans le crime d’apologie du terrorisme. L’état d’urgence devient la « norme » dans l’État impérialiste français, l’ennemi extérieur devient l’ennemi intérieur. Combattre et soutenir les luttes des migrant-e-s signifie aussi s’opposer aux lois antiterroristes, qui sont utilisées dans toute l’Europe pour criminaliser et frapper les formes de protestation. Lutte contre la militarisation de la société signifie participer activement à toutes les formes de résistance populaire et anti-impérialiste.
Oser s’organiser, oser lutter, oser vaincre!
secoursrougemarseille13@proton.me
Local G.Kanafani 23 rue de Crimee 13003 Marseille