Written by Los Angeles est devenu un champ de bataille, après les raids anti-migrants menés par l’agence fédérale chargée des frontières et de l’immigration, l’Immigration and Customs Enforcement (ICE). Le gouvernement de Washington a décidé de déployer dans la ville 2 000 hommes de la Garde nationale, rappelant le niveau d’affrontement atteint en 1992 dans la métropole californienne.
Les manifestations et les protestations qui ont secoué Los Angeles ces derniers jours sont l’expression de la lutte de classe et de la crise qui frappent les États-Unis. Une portion importante du prolétariat multinational a affirmé son autonomie à travers la lutte et les affrontements avec la police dans les rues de Los Angeles, sabotant et entravant l’action de la police anti-immigration. Leur combat représente un signal important de ce que nous appelons la recomposition de classe, avec en tête le prolétariat multinational, qui lutte en plaçant au centre ses intérêts et ses besoins.
Ici aussi, en France, nous assistons à une offensive des forces gouvernementales et de l’impérialisme français contre le prolétariat multinational qui vit dans les quartiers populaires. Une offensive qui prend différentes formes, des répressions classiques (criminalisation des classes « dangereuses » et de la jeunesse prolétarienne) à l’islamophobie et à la criminalisation du soutien et de la résistance pour la Palestine. Organiser l’autonomie prolétarienne, c’est placer au centre le prolétariat multinational, sa résistance, sur les lieux de travail, dans les quartiers, dans les écoles et dans les prisons.
Saboter l’économie de guerre
Organiser l’autonomie prolétarienne