programme du secours rouge

Nous voulons créer une organisation qui fasse partie intégrante de la résistance à l’impérialisme , une organisation, non seulement de dénonciation mais de lutte. Le Secours Rouge entend renforcer et consolider les groupes de solidarité existants, mais de manière organisée.

Nous avons besoin d’un Secours Rouge étroitement lié aux luttes anti-impérialistes du monde entier, au mouvement révolutionnaire de la classe proletarienne, à la défense et à la conquête de le garanties sociales et politiques pour les masses populaires .

Il ne s’agit pas simplement de former une plateforme spécialisée dans les campagnes ou dans le travail d’agitation, car cela ferait perdre de vue la nature de notre objectif : développer la solidarité avec la résistance, organiser la lutte antirépressive dans sa dénonciation permanente du terrorisme d’État, et de l’impérialisme . C’est pourquoi nous considérons comme une priorité la construction de l’organisation, la consolidation d’un large réseau solidaire capable de faire face à la répression.

Les campagnes sont pour nous un outil, non une fin en soi. Elles doivent servir à étendre notre projet et à consolider nos positions.

Pour faire pleinement partie de la résistance anti-imperialiste, il est nécessaire d’en finir avec la tendance humanitaire dans laquelle tombent souvent les organisations de solidarité.

La lutte contre la répression s’inscrit dans un cadre plus large de lutte contre l’imperialisme. Il est de notre devoir de replacer cette lutte dans toute sa portée et signification politique, ce qui nous conduit à assumer et soutenir un ensemble de revendications démocratiques minimales, et à prendre conscience que nous faisons partie intégrante du mouvement révolutionnaire.

C’est précisément en raison de son rôle central dans la lutte contre le terrorisme d’État que le Secours Rouge se démarque radicalement de toute pratique contaminée par le réformisme, qui s’exprime par des attitudes spontanées, désorganisées, déconnectées d’objectifs concrets, et qui rendent toute dénonciation du régime vaine et inoffensive. Ces pratiques réformistes, nous avons l’obligation de les dénoncer et de les éliminer du sein même du mouvement.

En résumé, nous affirmons le caractère inévitablement politique de la lutte antirépressive. La solidarité avec les prisonniers, la dénonciation de l’État, la lutte contre la terreur imperialiste ne peuvent être menées dans une optique « apolitique », détachée de l’engagement qui nous lie à la résistance elle-même, car nous faisons partie de cette résistance. Le mouvement antirépressif doit être assumé comme un front de lutte au sein du mouvement populaire et révolutionnaire.

Le Secours Rouge a pour mission d’organiser le secteurs populaires pour dénoncer l’imperialisme, la fascisation croissante des États et les instruments (légaux et illégaux) judiciaires, policiers ou législatifs (ainsi qu’économiques et sociaux…) dont ils se servent pour imposer leurs plans d’exploitation et d’oppression, et pour éliminer toute forme de dissidence ou de contestation. Le Secours Rouge doit devenir un vecteur de prise de conscience pour des pans toujours plus larges de la population : dans ce contexte, personne n’est à l’abri de la répression. Répression qui frappe les masses populaires, sur les lieux de travail dans les quartiers populaires…, et prend des formes légales à travers les forces de police jusqu’aux formes illégales à travers la criminalité organisée (avec son marché de la mort : drogue, armes, prostitution, racket, etc.) .

C’est pourquoi nous devons avoir le courage de définir le Secours Rouge comme un outil de rassemblement des masses populaires. Ce n’est que si le Secours Rouge agit en tant que tel – bras antirépressif du mouvement populaire, véritablement capable d’organiser et de canaliser la solidarité avec la résistance – qu’il pourra déployer tout son potentiel en tant qu’arme de dénonciation politique. Ce n’est qu’alors qu’il prendra tout son sens lorsque nous affirmons que la lutte antirépressive doit être conçue de manière unitaire, en rompant avec les sectarismes stériles et paralysants, en clarifiant les positions, et en étant capable d’agir de façon coordonnée.

Les prisonniers politiques jouent un rôle fondamental dans tout mouvement de solidarité. Mais nous ne devons pas les traiter avec misérabilisme ni nous contenter de nous lamenter sur leur sort ; ils ne doivent pas devenir des objets de dévotion que l’on utilise mais auxquels on ne prête pas attention. Il est de notre devoir de faire en sorte que les prisonniers révolutionnaires aient leur propre voix au sein du mouvement.

En tant que sujets actifs, les prisonniers continuent d’exercer leur activité militante. L’une de nos principales tâches est d’exiger et d’obtenir leur libération, de les arracher aux prisons, mais il est essentiel de faciliter au maximum le contact entre l’intérieur et l’extérieur des prisons. Le prisonnier doit lui aussi participer, comme tout autre, au débat politique, et nous devons garantir cette participation.

Nous devons garder à l’esprit la condition de « prisonniers politiques » des militants révolutionnaires emprisonnés, et l’exigence de la reconnaissance de cette condition fait partie de la bataille politique que nous devons mener contre l’État.

Lorsque nous parlons d’organisation, nous avons conscience des caractéristiques spécifiques qu’un mouvement comme le nôtre doit avoir : en aucun cas il ne doit être centralisé ni bureaucratique, mais au contraire, large, ouvert à toutes les personnes qui souhaitent apporter leur contribution, de la manière la plus variée qui soit a la lutte contre l’imperialisme. Une organisation de notre nature doit être guidée par la démocratie interne, et nos décisions doivent être prises dans les réunions et assemblées que nous déciderons. C’est là que nous devrons discuter et adopter démocratiquement les décisions, sans accepter d’ingérence de quiconque.

Notre force réside dans notre indépendance, sans oublier que cette indépendance doit être affirmée tout particulièrement vis-à-vis de l’État imperialiste Nous ne devons pas devenir une ONG à la mode, de celles qui prétendent lutter tout en vivant en réalité des subventions à travers lesquelles l’État imperialiste les manipule et les corrompt. Pour garantir notre indépendance, nous n’acceptons aucune subvention, quelle qu’elle soit.

Nous ne sommes pas un groupe humanitaire, mais un groupe militant. Notre solidarité est politique car, en fin de compte, nous ne défendons pas seulement les personnes réprimées, mais leur lutte cohérente à travers elles. Notre lien avec les personnes réprimées n’est pas personnel – parce qu’elles seraient nos amis, nos voisins ou nos collègues –, mais nous cherchons à défendre ce qu’elles représentent : leur activité, leur engagement, leur pratique combattante et engagée.

Nous cherchons à être une organisation populaires, dans une perspective anti-impérialiste.

Dans ce sens, nous devons prendre l’initiative d’ouvrir un large débat entre les secteurs qui mènent un travail antirépressif, en leur présentant nos propositions afin de regrouper les forces et de renforcer la solidarité.

L’impérialisme ne peut tolérer aucune dissidence conséquente et, tandis qu’il se dispute un nouveau partage du monde pour sortir de sa crise endémique, il renforce son arsenal de mesures répressives : politiques, policières, idéologiques et psychologiques, pour tenter de neutraliser — et si cela ne suffit pas, d’écraser — le mouvement ouvrier et populaire, ainsi que ses organisations les plus combatives et d’avant-garde, dans n’importe quelle partie du monde.

Il ne suffit pas de dénoncer la répression et de critiquer ce que nous rejetons : si nous voulons vraiment être un mouvement politique, nous devons proposer une alternative à ce que nous voulons construire, pour defendere et conquérir le garanties sociales et politiques de les masses populaires.

– Soutien à la résistance anti-impérialiste, lutte contre l’OTAN et l’économie de guerre de l’État impérialiste français et de la UE.

Amnistie pour tous les prisonniers politiques et large grâce pour les prisonniers pour motifs sociaux.

– Démilitarisation de la police et réintroduction de l’armée obligatoire pour tous

– Liberté d’expression, de réunion, d’association et de manifestation sans autorisation préalable. Droit d’asile et d’accueil pour toutes les personnes persécutées pour leur lutte contre l’impérialisme et le capitalisme. Droits citoyens complets pour les proletaire immigrés.

Égalité pour les femmes travailleuses. Contre les discriminations fondées sur le genre. Allocation pour tous les chômeurs. Logements dignes et accessibles. Droit d’occuper les logements et terres abandonnés. Locaux gratuits pour la jeunesse. Liberté de conscience et de culte sans discrimination.

Il faut être capable d’organiser la résistance. Résister signifie placer au centre l’action indépendante (face aux classes dominantes et à l’État) des masses populaires, sur les lieux de travail, dans les quartiers populaires, dans les écoles et dans les prisons. Le Secours rouge veut être une organisation au service de la résistance.

Construire le résistance

Pour la solidarité et la coopération prolétarienne

Pour le Secours Rouge

secoursrougemarseille13@proton.me

Local G. Kanafani 23 rue de crimee 13003 Marseille

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